La Bretagne en novembre

Totalisateur: 10900Partiel: 1548Road-book: Belgique-Sarzeau

Mercredi 1er novembre

Etant donné qu'il s'agissait d'un jour férié en France, j'avais soigné mon road-book pour passer à côté des grandes villes et des nationales pour les ravitaillements en essence. En comptant sur une autonomie de 300 kms, je prévoyais mes arrêts à partir de 275 kms. Par contre, je n'avais pas compté sur le vent contraire ! Depuis la Belgique, le vent qui soufflait du sud-ouest a fort augmenté ma consommation et je suis passé sur la réserve bien avant les 300 kms estimés.

Le premier pit stop à l'entrée d'Evreux a très bien fonctionné mais le second, prévu à Vitré, s'est soldé par un échec. Fier de moi, j'avais prévu le coup et mon itineraire bis (l'option B) me faisait faire un petit détour par Rennes avant de repiquer vers le sud: sur l'autoroute, il y aurait bien une pompe à essence sur les 30 kms. Eh bien, rien du tout ! Pas une seule pompe qui ne soit une pompe de supermarché, donc qui ne marche qu'avec la carte bleue. Heureusement, j'ai rencontré un automobiliste sympa qui m'a fait profité de son rectangle de plastic. Le gars était un ancien TDMiste donc c'est normal qu'il soit sympa !

Bien sur, 20 kms plus loin, je trouvais une station ouverte sur la D177 et j'y serai arrivé sur la réserve mais le problème n'est pas là. Il faudrait composer une carte des stations essence ouvertes les dimanches et jours fériés en France pour ceux qui n'ont pas de cartes bleues. Voilà enfin une information utile à mettre sur mon site.

Côté voyage, tout s'est tres bien passé. Il n'y avait presque personne sur les routes, comme tous les jours fériés en France. J'ai rallié Bousval a Sarzeau en 9h et 20 m pour 763 kms au compteur mais 724 kms sur la carte. La différence s'explique en partie par mon petit détour par Rennes ainsi qu'une erreur de parcours à Evreux mais surtout par un compteur kilométrique qui est optimiste d'environ 0,5% sur la TDM. Le temps du parcours (9h 20m c'est peu) s'explique par les arrêts peu fréquents:

Donc un voyage fidèle au road-book qui empruntait la E19 jusqu'à Cambrai pour ensuite prendre les nationales et départementales en coupant en ligne presque directe jusqu'à Sarzeau. Je n'ai eu aucun problème de circulation, même sur la N12 qui est souvent remplie de bouchons. C'est d'ailleurs là ou j'ai pu faire des pointes jusqu'à 150 compteur.

Côté météo, j'avais écouté les prévisions la veille pour bien m'équiper. Des averses qui étaient annoncées, je n'en ai eu que 3: la première et la plus forte entre Gaillon et Evreux puis les deux autres entre Rennes et Sarzeau. Assez curieusement, elles ne m'ont pas trop gêné et je suis arrivé sec a bon port. Le vent par contre était assez violent, heureusement sans rafalles, mais constant jusqu'à Rennes puis çà s'est calmé. Ayant déja roulé en début d'année contre des vents de 100 km/h, j'étais prêt a affronter ces petites brises qui ne dépassaient pas les 80 ou 90 km/h. Mais çà fait quand même bizarre de rouler en ligne droite avec la moto penchée. Cà a l'avantage de rentabiliser les pneus !

La TDM s'est très bien comportée. Beaucoup plus confortable que la Transalp, je n'ai pas eu besoin de m'arrêter aussi souvent que j'avais prévu. Même chargée avec sacoches souples et sac de reservoir, je n'ai senti aucune différence de tenue de route (faut dire que le vent faussait un peu la donne).

Samedi 4 novembre

Le retour à la maison empruntait le même itinéraire jusqu'à Breteuil (donc sur 512 kms) pour ensuite continuer plus sur le sud et entrer en Belgique par Chimay. La route entre Chimay et Bousval n'était pas planifiée et j'allais improviser selon le temps qui me restait, mon niveau de fatigue, et la météo. De toute façon je connais suffisament la route pour ne pas me tromper.

Le temps du matin était très froid et humide. J'ai donc eu des problèmes de buée sur ma visière et j'ai dû la laisser entre-ouverte pendant les premiers 100 kms. Après une heure de route, le soleil a commencé à chauffer et les routes ont commencé à sécher (suite aux pluies de la veille). En fait, il n'a pas plu de toute la journée et seuls quelques passages nuageux ont porté une ombre (froide) sur le voyage. Et pas un pet de vent !

Il y avait certes plus de circulation que mercredi mais rien de bien alarmant. Sur des routes sèches et peu encombrées, j'ai roulé un peu plus vite qu'à l'aller ce qui m'a permis de m'arrêter pour manger à midi sans risque d'arriver trop tard. En fait, j'ai parcouru les 785 kms en 9h et 40 m, soit une moyenne de 81 km/h, la même qu'à l'aller. Je n'ai eu aucun problème de ravitaillement en essence, toutes les pompes de tous les supermarchés étant ouvertes.

Pourquoi avoir fait ce voyage tout seul ?

L'idée à l'origine était de partir avec des copains mais cela ne s'est pas arrangé. Une décision tardive de mon côté et un emploi du temps chargé chez les autres ont fait que j'ai fait le voyage seul. Sûr que j'ai roulé plus vite comme ça mais j'aurais quand même préféré être accompagné. Au moins, j'ai pu tester l'itinéraire pour l'an prochain, quand nous descendrons à plusieurs.

Pour conclure, la route est plaisante et présente quelques agréables moments (tels les virages sur la N12 après Alençon) mais elle est aussi fatigante: pour 760 kms d'une traite, j'ai du puiser dans mes réserves pour être sûr d'arriver avant la nuit, à l'aller comme au retour. Dans 6 mois, les journées seront plus longues donc on aura plus de temps pour voyager. Par contre, en mai, je suis certain de trouver des radars ou autre appareil néfaste pour le porte-feuille.

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Le sanglier, c'est dans la tête

Totalisateur: 12400Partiel: 350

Tout annonçait une journée agréable: une météo optimiste, un petit-déjeuner chez Henri et Bernadette, tous les copains présents. Mais comme on est en Belgique, il fallait bien que la pluie s'en mêle. Bref, avant de raconter ce qui nous est arrivé en fin de journée, commençons par le commencement.

Rendez-vous était donné à 9h00 chez Henri et Bernadette près de Beaumont pour le café et les croissants, et les pistolets, et le chocolat, et caetera. J'avais pris soin de ne pas arriver le premier pour ne pas passer pour un goinfre. Donc, dans l'ordre d'arrivée, nous nous sommes retrouvés Didier, moi, Alberto et Philippe pour une petite balade de 300 kms dans les Ardennes belges et françaises.

Jusqu'à Rocroi, la route était assez plaisante (Beaumont - Cerfontaine - Chimay - Couvin) et le temps gris ne nous menaçait pas encore. Nous avons vu plusieurs chasseurs en embuscade à partir de Couvin et Henri qui conduisait en tête roulait tranquillement dans la forêt quand tout à coup un sanglier est sorti de la droite à toute vitesse, suivi par d'autres tout aussi pressés. Il est clair que les chasseurs avaient dérangé les pauvres bêtes et qu'elles cherchaient à s'échapper en traversant la route. Je roulais en quatrième position quand j'ai vu Henri percuter le sanglier. Le choc a certainement fait mal au sanglier et, par chance, Henri et Bernadette ne sont pas tombés. Les autres sangliers ont pris peur et certains sont retournés sur leurs traces tandis que d'autres ont continué. Alberto, Philipe, moi et Didier qui suivions Henri n'avons eu aucun mal à freiner afin d'éviter la famille sanglier mais quand je suis passé à la hauteur de l'accident, j'ai entendu des cris provenant du bois à gauche de la route indiquant que le sanglier était toujours en vie mais devait quand même souffrir.

Henri, quand à lui, s'est arrêté 100m plus loin sur un parking pour constater les dégats. C'est déjà un miracle qu'il ne soit pas tombé et un coup de bol que la moto ne soit pas plus endommagé: en fait, le guidon a été légèrement tordu, un peu comme sur un vélo avec la seule différence qu'il n'a pas été possible de le redresser. Il y avait aussi quelques traces de lutte comme le garde-boue avant un peu désaxé et une partie du rétroviseur gauche cassée: au moment du choc, le poignet gauche de Henri (qui tenait fermement son guidon !) a heurté le rétroviseur. Bernadette qui était sa passagère avait vu le sanglier venir et a eu le réflexe de s'accrocher à Henri. Tous deux sont sortis indemnes de cette rencontre mais il en a fallu de peu pour que, bardaf ! ce fut l'embardée.

Henri et Bernadette ont insisté pour continuer la balade malgré le guidon tordu. En comparaison avec ce qui venait d'arriver, le reste de la balade a été plutôt calme. Nous nous sommes arrêtés pour manger à Bohan et non, il n'y avait pas de civet de marcassin au menu. Puis comme la pluie a commencé à devenir mouillée (entendez par là que mes vêtements ont commencé à laisser passer l'eau), nous avons décidé de rentrer directement chez nous.

Je suis arrivé chez moi trempé après avoir dit au revoir à Henri, Bernadette et Alberto après Anthée puis à Didier et Philippe après Villers-la-ville. La TDM s'est encore une fois très bien comportée et la tenue de route sous la pluie est sans reproche.

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