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D'accord, ce n'est pas très sérieux de partir visiter les Pyrénées en 4 jours, surtout quand il faut 2 jours pour descendre et 2 jours pour remonter. Cela ne laisse pas beaucoup de temps pour visiter. Mais on fait avec ce qu'on a ! Et avec le peu de jours de vacances qui me sont attribués, j'ai sauté sur l'occasion de me rendre dans une région que je ne connaissais pas du tout. Cela explique pourquoi j'ai parcouru plus de 2400 kms en 4 jours avec une météo pas très clémente.
Rendez-vous chez Henri et Bernadette (comme c'est souvent le cas) pour le rassemblement (lire: petit-déjeuner) avant le départ à 8h00 sous un soleil radieux en compagnie de Didier, Philippe, Henri et Bernadette. Ayant analysé les prévisions météo pour la France pour les jours qui suivent, je me demande si on ne ferait pas mieux de faire une petite balade dans le coin, histoire de rester sec.
Bref, on part avec à peine 10 minutes de retard en direction du sud-ouest en empruntant quelques grands axes (N2 et N36) pour rejoindre Melun. Quelques gouttes de pluie nous ont déjà obligé à enfiler les combinaisons mais c'est sous un rayon de soleil que nous nous arrêtons pour manger à Malesherbes, 15 kms à l'ouest de Fontainebleau et avec 30 minutes d'avance sur l'horaire.
Après un repas léger, nous reprenons la route toujours en direction du sud-ouest en passant par des petites départementales très roulantes jusqu'à la Ferté-Saint-Aubin où nous retrouvons la N20 (Hrrr) qui nous endort par sa droiture (non), sa rectiliginité (non plus), sa rectitude ? Bref par le fait qu'il n'y a pas assez de virages. Arrivé à Vierzon, on prend la A20 qui nous emmène jusqu'à Razes, quelques 20 kms au nord de Limoges, où le road-book rédigé par Didier nous emmène faire un tour dans le limousin. C'est d'ailleurs une excellente initiative car nous laissons la pluie au-dessus de la A20 et retrouvons bientôt des routes sèches... avec le plaisir de prendre quelques virages.
C'est un peu avant 19h00 que nous nous arrêtons à l'auberge de la Vézère où nous attendent Jacques et Olivier qui sont venus nous rejoindre de Bagnols/Cèze.
Le départ est donné vers 9h30 sous un beau ciel bleu et, malgré les légères hésitations pour retrouver le road-book, nous avons droit à de belles petites routes dans un paysage superbe: les zig-zags pour longer la Vézère sont les bienvenus, la visite du moulin de Gougnaguet est une initiative heureuse, et le passage (obligatoire) par Rocamadour est bien choisi. Quelle différence entre ce 2 mai et la pleine saison touristique ! Nous profitons pleinement du calme qui, lui, ne plait pas forcément aux commerçants.
En début d'après-midi, nous retrouvons la N20 pour rejoindre Cahors à partir d'où nous emprunterons des routes plus roulantes qu'au matin mais toujours sans beaucoup de circulation. Un arrêt culturel à Moissac est au programme pour visiter le monastère situé en pleine ville; j'ai fait l'impasse avec Philippe, préférant me dorer au soleil. Ensuite, nous devons rejoindre rapidement notre destination car le temps commence à faire défaut (peut-être à cause des arrêts fréquents pour faire le plein). Sur la D632, nous avons droit à une bénédiction céleste qui prend la forme d'une sacrée averse de grêle. Le temps d'enfiler les combinaisons et attendre que cela passe, et nous retrouvons des routes innondées pour parcourir les derniers 50 kms.
Nous arrivons donc à Nestier bien fatigué et bien transis car la température a chutée dramatiquement depuis que les montagnes sont en vue. Le monastère du Mont d'Ares où Henri nous a réservé des chambres nous accueille chaudement. Après un brin de toilette et un petit apéro, nous avons droit à un très bon repas bien équilibré. Je vous recommande vivement cette chambre d'hôte pour son cadre mais aussi pour la cuisine.
Le petit-déjeuner à 8h30 se prend avec la bonne humeur après une bonne nuit de sommeil et tandis que les autres montrent un enthusiasme peu convaincant pour partir en balade, je dois reprendre la route en direction de la Belgique. Je profite donc d'une accalmie dans un ciel très nuageux pour enfourcher ma bécane et partir à la recherche d'un petit rayon de soleil.
Ce rayon de soleil, je le trouve après 75 kms à peine, à peu près où nous avions reçu l'averse de grêle la veille. Mon itinéraire revu la veille me fait passer au nord de Toulouse pour rejoindre les gorges de l'Aveyron. Je découvre alors un paysage superbe et, comble de plaisir, très peu de circulation sur des routes tounicotantes à souhait et sous un soleil radieux. Je pense à Philippe qui aurait adorer ces belles routes sur lesquelles il n'est pas nécessaire d'aller super vite pour prendre son pied.
Je quitte les gorges de l'Aveyron pour me diriger vers Laguepie puis piquer au nord en direction de Villefranche et Figeac pour emprunter la N122 qui m'emmènera de l'autre côté des monts du Cantal. Cette route est étrangement tranquille ce qui me permet d'en profiter un max tout en gardant un oeil attentif sur les radars éventuels. Pour la deuxième fois, je regrette que Philippe ne soit pas là pour profiter de ce beau revêtement.
Arrivé à Massiac, je préfère longer l'Alagnon plutôt que prendre la A75 qui me conduirait directement à Clermont. J'avais découvert cette route l'an dernier et c'est avec un plaisir non-dissimulé (je souriais sous mon casque) que j'ai retrouvé ces 21 kms de bitume entre Massiac et Lempdes... avec encore personne sur la route ! Ensuite, je me suis rendu à La Roche Blanche pour passer la soirée en famille.
Ce jour-là, il a fait plutot moche et même si la pluie n'est pas apparue avant Charleville-Mézières, c'est-à-dire 180 kms avant la fin, il a fait humide et froid. Heureusement que les routes étaient sèches pour la plupart et qu'il n'y avait que peu de circulation.
A cause des 730 kms à parcourir, je suis parti de bonne heure car je devais être rentré avant 18h00 à la maison: j'ai donc emprunté la A75 pour mettre un peu de distance entre Clermont et moi avant de sortir à Gannat et piquer plein nord vers Moulins. Là, à cause d'un camion renversé sur la N7 juste au nord de la N79, j'ai dû improviser en modifiant mon road-book. Parti sans carte, j'ai eu recours à ma mémoire pour retrouver mon chemin jusqu'à Decize en empruntant les petites routes.
Une fois remis sur le droit chemin, je continue en direction de la Belgique en passant par la N6 au nord d'Avallon et là, je me gourre de route et me retrouve à Auxerre ! Comme je n'ai pas de carte avec moi, je fais une seconde fois appel à ma mémoire pour me ré-orienter et je prends la direction de Troyes en faisant fi des petites routes que j'avais programmées. Heureusement, je ne perds pas trop de temps ni trop de kilomètres et rejoins Sainte-Ménehould, encore une fois par les routes nationales.
De là, ça commence à sentir bon la Belgique et j'ai tôt fait de me retrouver à Charleville-Mézières où, pour la première fois du voyage, je rencontre de la circulation. La pluie n'aidant pas à la conduite, je suis bien content de virer vers la Belgique pour retrouver des routes tranquilles. Une fois à Couvin, ce n'est qu'une formalité pour retrouver la maison et j'arrive avec 30 minutes d'avance malgré le mauvais temps, soit 730 kms en 8h45 (du 83 km/h de moyenne).
Comme j'ai oublié mon appareil photo, toutes les photos ci-dessous sont dûes à Henri et Canon. Qu'ils en soient remerciés.
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