Le pays Cathare

Totalisateur: 17267Partiel: 3845

Samedi 24 mai

La route jusqu'au point de ralliement à Couvin s'étant terminé sous la pluie, nous avons décidé de commun accord d'adapter le road-book pour suivre un itinéraire plus à l'est que ce qui était prévu. Ce fut une très bonne idée car nous avons eu assez peu de pluie sur le parcours choisi par Henri et qui empruntait des routes bien roulantes.
Après un arrêt déjeuner à Vitry-le-Francois (chez Maxime), la route nous a amené tranquillement et sans arrêt culturel jusqu'à Digoin à l'auberge des diligences ou nous avons mangé un très bon repas.
Dès le soir, nous avons organisé une cagnotte dont je me suis vu offert la présidence, la trésorerie et le secrétariat !

Dimanche 25 mai

Malgré la météo qui annonçait des pluies persistantes sur l'Auvergne, nous avons quitté Digoin au sec et sommes entrés dans le Massif Central dans le brouillard. Les premières routes de montagne étaient fort agréables mais piégeuses à cause du revêtement mouillé par endroit. Nous avons profité de commerces ouverts à Brassac pour notre pause déjeuner en achetant pain, charcuterie, fromage et boissons sur le marché.
La descente vers le sud (et le beau temps ?) a continué sur une des plus belles routes d'Auvergne: la vallée de l'Allagnon, 25 kms de virages sur un revêtement bien lisse qui, à l'occasion de la fête des mères, était désert - pas une seule voiture !
Ensuite, nous avons rejoint Saint-Flour par des chemins de chèvres (au grand dam de Philippe) pour aller visiter le viaduc de Garabit. Malheureusement, la pluie avait commencé à tomber et nous nous sommes plus préoccupé pour trouver une station ouverte que de prendre des photos. Nous avons donc court-circuité une partie du road-book pour rejoindre Marvejols par la A75 (Gaz !) avant d'obliquer vers Mende et les gorges du Tarn.
Une petite erreur de lecture à 6 kms de l'arrivée nous a fait faire un détour par des routes en lacets (montée et descente) boueuses, déformées, étroites... enfin un vrai plaisir de chamois ! Tout ça sous l'oeil amusé d'un pei qui en rigole encore.
Finalement, nous avons atteint notre destination: l'auberge de la cascade à Saint Chély sur Tarn ou nous avons pu nous désaltérer et nous laver avant de profiter d'un repas bien mérité.

Lundi 26 mai

La journée ne commençait pas sous les meilleurs auspices: une petite pluie fine dès le matin et des prédictions désastreuses nous suggéraient d'adapter le road-book afin de trouver des routes plus aisées; l'aventure de la veille - surtout la descente sur la petite route avec ses moultes épingle-à-cheveux - nous ayant servi de leçon et rappeler les règles de prudence.
Nous avons donc rejoint Millau par les gorges du Tarn en faisant un petit détour par le point sublime pour admirer le paysage. La pluie nous a rattrapés à Millau d'où nous avons bifurqué sur Saint Affrique en espérant pourvoir admirer le site de construction du viaduc. C'est malheureusement à ce moment que la pluie était la plus persistente et nous avons donc continué notre route vers le sud-ouest en comptant échapper au mauvais temps et retrouver le sec.
Un petit crochet par Roquefort pour le déjeuner... et pour donner le temps à la pluie de s'arrêter ! Si c'est pas un bon planning, je ne m'y connais plus. Ensuite, Henri a pris le relai en tête pour nous conduire jusqu'à Coursan en passant par les monts de Lacaune et la montagne noire. Comme bonus, le ciel bleu puis le soleil sont apparus en fin de parcours pour ne plus nous lacher du voyage.
A coursan où note hôte nous attendait (Martin de Cayless - www.languedoc-motos.com), nous avons pu nous installer pour les 4 nuits en perspective pendant que Henri et Bernadette allaient retrouver leur fils et sa femme. Je tiens d'ailleurs à les remercier tous les quatre pour leur accueil chaleureux durant cette semaine non seulement pour les repas offerts mais aussi pour les navettes de "taxi" entre Coursan et Armissan.

Repas du soir: spaghetti bolognaise et fromage - tous deux à volonté suivi de glaces.

Mardi 27 mai

Ayant bien étudié la météo des 3 jours à venir, Henri nous a proposé un savant remixage des 3 road-books qui étaient prévus sur place, soit: C'est donc pour une balade dans le Languedoc que nous avons quitté Coursan le matin en compagnie de Jacques qui était arrivé la veille par ses propres moyens et de Nicolas, le fils de Henri et Bernadette. Nous avons bien profité des paysages sous un beau ciel de temps en temps chargé de nuage mais jamais menaçant. Cette balade fut très agréable mais a du être écourtée parce qu'un imbécile devait faire changer son pneu avant qui s'était usé plus vite que prévu sur des routes au revêtement abrasif. Nicolas (le motard local) m'a été d'un grand secours pour faire le tour des concessionnaires et nous avons pu trouver le bon pneu (ou presque) chez BMW dont le patron a accepté, un peu à contre coeur, de changer le pneu en fin de journée. Malgré les difficultés rencontrées (certains ont eu l'audace de suggérer que le patron qui s'occupait personellement de ma moto devrait suivre un cours de remise à niveau - moi je restais bien sage dans mon coin), tout était réglé pour 18h00 et pour une somme avantageuse comparée aux prix pratiqués en Belgique.
Après le retour à Coursan et une bonne douche, nous sommes allés terminer la journée à Armissan pour le repas et une balade en bord de mer.

Repas du soir: canard confit servi avec riz de camargue et une petite sauce pas dégueu du tout plus fromage et dessert.
 

Mercredi 28 mai

Aujourd'hui, balade dans les Pyrénnées avec au programme un passage par Carcassonne, quelques cols amenés par des routes bien sinueuses et des vues splendides. Cela a sans doute été une des plus belles balades du voyage tant du côté plaisir des yeux que du côté plaisir de conduite car il y en a eu pour tous les gouts.
Le passage par Carcassonne à l'aller comme au retour était une idée de Bernadette qui a été bien inspirée car les vues étaient superbes: l'approche sur la ville, la ville fortifiée, les Pyrénées en partant, etc... Ensuite, la longue montée dans le massif Pyrénéen, en commençant par les gorges de Saint Georges (pas vu de dragon !), les virages sur 40 kms, puis le plateau avec les Pyrénées enneigées dans le fond pour arriver à Font Romeu ont été un pur plaisir.

Sur le chemin du retour, quand on a tous poussé une petite pointe de vitesse, j'ai remarqué du guidonage au dessus de 140 km/h - aussi bien en ligne droite qu'en virage. Je me suis mis à repenser tendrement à ma bonne vieille TDM qui ne "louvoyait" pas comme ça et j'ai commencé à douter du savoir-faire du garage BMW où j'avais fait changer mon pneu avant la veille. Le phénomène a disparu après un petit réglage de l'amortisseur de direction, sur les bons conseils de Martin. Le lendemain, j'étais réconcilié avec ma moto !

Repas du soir: roti de porc (ou était-ce porc braisé ?) avec pomme-de-terre et riz de camargue et sa sauce plus fromage et dessert.
 

Jeudi 29 mai

En ce jour de l'Ascension, il faisait très chaud et, exceptionellement, j'ai roulé en jeans et T-shirt. Cela m'a d'ailleurs valu deux beaux coups de soleil sur les bras.
La balade du jour s'intitulait "les chateaux Cathares" et, du fait, nous avons fait le tour de 4 ou 5 ruines de chateaux dans de magnifiques décors et accessibles seulement par des petites routes tortueuses à souhait. La chaleur a eu raison de tous et les plus courageux n'ont visité qu'un seul chateau malgré la vue magnifique qui s'offre à tous. Et gratuitement !
Repas du soir: gratin de pates au jambon / porc plus l'incontournable et très apprécié fromage puis dessert.

Vendredi 30 mai

Encore une journée qui s'annonçait très chaude et qui a tenu ses promesses.
Une première visite culturelle sur l'oppidum d'Ensérune tôt le matin (avant les grosses chaleurs) a précédé la traversée de Béziers et un bout de A75 avant de s'enfoncer dans la campagne pour quelques pointes de vitesse avant d'arriver au cirque de Navacelles pour un spectacle grandiose. La nature peut être bien faite, elle n'en demeure pas moins mystérieuse. Heureusement d'ailleurs, sinon ce serait monotone (ce qui n'est vraiment pas le cas ici).
Quelques lacets suivants et nous étions au mont Aigoual pour un troisième arrêt culturel et ensuite redescendre au sud par la corniche des Cévennes en direction de Alès et une dernière ligne droite de 42 kms pour arriver à Bagnols, chez Jacques.
Nous avons soupé en ville sur la terrasse d'un restaurant et sous la menace d'un ciel chargé qui ne s'est jamais ouvert.

Samedi 31 mai

Après un petit-déjeuner offert par notre hôte du jour, nous sommes partis vers 9h00 pour une longue journée que même notre arrêt rapide pour engloutir un sandwich "pain français" n'a pas pu raccourcir. En fait, nous avons un peu trop trainé le matin et avons accumulé un retard de quelques 100 kms sur l'horaire prévu. Comme nous ne voulions pas éliminer les étapes de montagne (Vercors, Chartreuse, Jura), nous sommes arrivés plus tard que prévu à notre gite du soir à cause aussi des traversées difficiles de Grenoble, Chambéry et Aix-les-bains.
Tout cela en valait la peine car ces trois massifs montagneux nous ont offert des panoramas extraordinaires.

Dimanche 1 juin

Pour répondre aux critiques de certains camarades qui garderont l'anonymat, j'ai pris la tête du troupeau dès le petit matin pour mener le train et effacer les 230 premiers kms en à peine 3 heures (pit-stop compris). Je voulais d'abord montrer que la California n'est pas une moto pour handicappé et ensuite faire plaisir à un copain qui n'arrêtait pas de raler parce que le rythme était trop lent.
Après le déjeuner à Bourbonne-les-Bains, nous sommes repartis sur un rythme modéré pour terminer les 320 kms restants. Philippe, à qui nous avions annoncé nos intentions, nous a lachés après quelques minutes pour rallier Bruxelles le plus rapidement possible.
Nous n'avons plus fait de halte culturelle mais seulement 2 arrêts boisson (dont un à une station service) car il faisait vraiment soif. Heureusement que les routes étaient très roulantes car nous avons pu maintenir une moyenne élevée ce qui nous a amenait à Couvin peu après 17h00.
Après une grosse frite et deux verres, Henri et Bernadette sont rentrés sur Beaumont pendant que je terminais mon voyage pour arriver chez moi peu après 19h00, juste bien pour faire coucou à la famille, manger un bout, laver la moto et prendre un bon bain.


Remerciements

Autant l'avouer, je suis aussi fier de ma contribution (quelques road-books et réservations d'hotel) et je tiens à confirmer que je ne suis pas du tout offensé si l'itinéraire n'a pas toujours été suivi.

Anecdotes

Rythme imposé

Afin de ne pas se froisser entre copains, j'aimerais rappeler quelques règles de bonne conduite qui permettront à chacun de trouver son bonheur, autant ceux qui aiment rouler vite que ceux qui portent leur préférence sur la conduite "touristique". Ce serait dommage de devoir définir un règlement officiel...

Le principe de base est que:

ce qui signifie que Comme cela, tout le monde est content.

Cagnotte

Je suis assez "pour" l'organisation d'une cagnotte à condition que tout le monde y participe ce qui signiifie que dès que une personne n'y participe pas, l'idée doit être abandonnée.
Pour ce voyage, j'étais même prêt à garder des comptes. Par personne, nous avons dépensé 100 euros (50 + 10 + 20 + 20):
 

Clickez sur une photo pour l'agrandir.

retour à l'index


This page belongs to the web site of François Coulombeau where much more is available...