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Samedi 24 mai
La route jusqu'au point de ralliement à Couvin s'étant terminé
sous la pluie, nous avons décidé de commun accord d'adapter
le road-book pour suivre un itinéraire plus à l'est que ce
qui était prévu. Ce fut une très bonne idée
car nous avons eu assez peu de pluie sur le parcours choisi par Henri et
qui empruntait des routes bien roulantes.
Après un arrêt déjeuner à Vitry-le-Francois
(chez Maxime), la route nous a amené tranquillement et sans arrêt
culturel jusqu'à Digoin à l'auberge des diligences ou nous
avons mangé un très bon repas.
Dès le soir, nous avons organisé une cagnotte dont je
me suis vu offert la présidence, la trésorerie et le secrétariat
!
Dimanche 25 mai
Malgré la météo qui annonçait des pluies persistantes
sur l'Auvergne, nous avons quitté Digoin au sec et sommes entrés
dans le Massif Central dans le brouillard. Les premières routes
de montagne étaient fort agréables mais piégeuses
à cause du revêtement mouillé par endroit. Nous avons
profité de commerces ouverts à Brassac pour notre pause déjeuner
en achetant pain, charcuterie, fromage et boissons sur le marché.
La descente vers le sud (et le beau temps ?) a continué sur
une des plus belles routes d'Auvergne: la vallée de l'Allagnon,
25 kms de virages sur un revêtement bien lisse qui, à l'occasion
de la fête des mères, était désert - pas une
seule voiture !
Ensuite, nous avons rejoint Saint-Flour par des chemins de chèvres
(au grand dam de Philippe) pour aller visiter le viaduc de Garabit. Malheureusement,
la pluie avait commencé à tomber et nous nous sommes plus
préoccupé pour trouver une station ouverte que de prendre
des photos. Nous avons donc court-circuité une partie du road-book
pour rejoindre Marvejols par la A75 (Gaz !) avant d'obliquer vers Mende
et les gorges du Tarn.
Une petite erreur de lecture à 6 kms de l'arrivée nous
a fait faire un détour par des routes en lacets (montée et
descente) boueuses, déformées, étroites... enfin un
vrai plaisir de chamois ! Tout ça sous l'oeil amusé d'un
pei qui en rigole encore.
Finalement, nous avons atteint notre destination: l'auberge de la cascade
à Saint Chély sur Tarn ou nous avons pu nous désaltérer
et nous laver avant de profiter d'un repas bien mérité.
Lundi 26 mai
La journée ne commençait pas sous les meilleurs auspices:
une petite pluie fine dès le matin et des prédictions désastreuses
nous suggéraient d'adapter le road-book afin de trouver des routes
plus aisées; l'aventure de la veille - surtout la descente sur la
petite route avec ses moultes épingle-à-cheveux - nous ayant
servi de leçon et rappeler les règles de prudence.
Nous avons donc rejoint Millau par les gorges du Tarn en faisant un
petit détour par le point sublime pour admirer le paysage. La pluie
nous a rattrapés à Millau d'où nous avons bifurqué
sur Saint Affrique en espérant pourvoir admirer le site de construction
du viaduc. C'est malheureusement à ce moment que la pluie était
la plus persistente et nous avons donc continué notre route vers
le sud-ouest en comptant échapper au mauvais temps et retrouver
le sec.
Un petit crochet par Roquefort pour le déjeuner... et pour donner
le temps à la pluie de s'arrêter ! Si c'est pas un bon planning,
je ne m'y connais plus. Ensuite, Henri a pris le relai en tête pour
nous conduire jusqu'à Coursan en passant par les monts de Lacaune
et la montagne noire. Comme bonus, le ciel bleu puis le soleil sont apparus
en fin de parcours pour ne plus nous lacher du voyage.
A coursan où note hôte nous attendait (Martin de Cayless
- www.languedoc-motos.com), nous avons pu nous installer pour les 4 nuits
en perspective pendant que Henri et Bernadette allaient retrouver leur
fils et sa femme. Je tiens d'ailleurs à les remercier tous les quatre
pour leur accueil chaleureux durant cette semaine non seulement pour les
repas offerts mais aussi pour les navettes de "taxi" entre Coursan et Armissan.
Repas du soir: spaghetti bolognaise et fromage - tous deux à
volonté suivi de glaces.
Mardi 27 mai
Ayant bien étudié la météo des 3 jours à
venir, Henri nous a proposé un savant remixage des 3 road-books
qui étaient prévus sur place, soit:
-
mardi: la Languedocienne
-
mercredi: les Pyrénnées
-
jeudi: les chateaux Cathares
C'est donc pour une balade dans le Languedoc que nous avons quitté
Coursan le matin en compagnie de Jacques qui était arrivé
la veille par ses propres moyens et de Nicolas, le fils de Henri et Bernadette.
Nous avons bien profité des paysages sous un beau ciel de temps
en temps chargé de nuage mais jamais menaçant. Cette balade
fut très agréable mais a du être écourtée
parce qu'un imbécile devait faire changer son pneu avant qui s'était
usé plus vite que prévu sur des routes au revêtement
abrasif. Nicolas (le motard local) m'a été d'un grand secours
pour faire le tour des concessionnaires et nous avons pu trouver le bon
pneu (ou presque) chez BMW dont le patron a accepté, un peu à
contre coeur, de changer le pneu en fin de journée. Malgré
les difficultés rencontrées (certains ont eu l'audace de
suggérer que le patron qui s'occupait personellement de ma moto
devrait suivre un cours de remise à niveau - moi je restais bien
sage dans mon coin), tout était réglé pour 18h00 et
pour une somme avantageuse comparée aux prix pratiqués en
Belgique.
Après le retour à Coursan et une bonne douche, nous sommes
allés terminer la journée à Armissan pour le repas
et une balade en bord de mer.
Repas du soir: canard confit servi avec riz de camargue et une petite
sauce pas dégueu du tout plus fromage et dessert.
Mercredi 28 mai
Aujourd'hui, balade dans les Pyrénnées avec au programme
un passage par Carcassonne, quelques cols amenés par des routes
bien sinueuses et des vues splendides. Cela a sans doute été
une des plus belles balades du voyage tant du côté plaisir
des yeux que du côté plaisir de conduite car il y en a eu
pour tous les gouts.
Le passage par Carcassonne à l'aller comme au retour était
une idée de Bernadette qui a été bien inspirée
car les vues étaient superbes: l'approche sur la ville, la ville
fortifiée, les Pyrénées en partant, etc... Ensuite,
la longue montée dans le massif Pyrénéen, en commençant
par les gorges de Saint Georges (pas vu de dragon !), les virages sur 40
kms, puis le plateau avec les Pyrénées enneigées dans
le fond pour arriver à Font Romeu ont été un pur plaisir.
Sur le chemin du retour, quand on a tous poussé une petite pointe
de vitesse, j'ai remarqué du guidonage au dessus de 140 km/h - aussi
bien en ligne droite qu'en virage. Je me suis mis à repenser tendrement
à ma bonne vieille TDM qui ne "louvoyait" pas comme ça et
j'ai commencé à douter du savoir-faire du garage BMW où
j'avais fait changer mon pneu avant la veille. Le phénomène
a disparu après un petit réglage de l'amortisseur de direction,
sur les bons conseils de Martin. Le lendemain, j'étais réconcilié
avec ma moto !
Repas du soir: roti de porc (ou était-ce porc braisé ?)
avec pomme-de-terre et riz de camargue et sa sauce plus fromage et dessert.
Jeudi 29 mai
En ce jour de l'Ascension, il faisait très chaud et, exceptionellement,
j'ai roulé en jeans et T-shirt. Cela m'a d'ailleurs valu deux beaux
coups de soleil sur les bras.
La balade du jour s'intitulait "les chateaux Cathares" et, du fait,
nous avons fait le tour de 4 ou 5 ruines de chateaux dans de magnifiques
décors et accessibles seulement par des petites routes tortueuses
à souhait. La chaleur a eu raison de tous et les plus courageux
n'ont visité qu'un seul chateau malgré la vue magnifique
qui s'offre à tous. Et gratuitement !
Repas du soir: gratin de pates au jambon / porc plus l'incontournable
et très apprécié fromage puis dessert.
Vendredi 30 mai
Encore une journée qui s'annonçait très chaude et
qui a tenu ses promesses.
Une première visite culturelle sur l'oppidum d'Ensérune
tôt le matin (avant les grosses chaleurs) a précédé
la traversée de Béziers et un bout de A75 avant de s'enfoncer
dans la campagne pour quelques pointes de vitesse avant d'arriver au cirque
de Navacelles pour un spectacle grandiose. La nature peut être bien
faite, elle n'en demeure pas moins mystérieuse. Heureusement d'ailleurs,
sinon ce serait monotone (ce qui n'est vraiment pas le cas ici).
Quelques lacets suivants et nous étions au mont Aigoual pour
un troisième arrêt culturel et ensuite redescendre au sud
par la corniche des Cévennes en direction de Alès et une
dernière ligne droite de 42 kms pour arriver à Bagnols, chez
Jacques.
Nous avons soupé en ville sur la terrasse d'un restaurant et
sous la menace d'un ciel chargé qui ne s'est jamais ouvert.
Samedi 31 mai
Après un petit-déjeuner offert par notre hôte du jour,
nous sommes partis vers 9h00 pour une longue journée que même
notre arrêt rapide pour engloutir un sandwich "pain français"
n'a pas pu raccourcir. En fait, nous avons un peu trop trainé le
matin et avons accumulé un retard de quelques 100 kms sur l'horaire
prévu. Comme nous ne voulions pas éliminer les étapes
de montagne (Vercors, Chartreuse, Jura), nous sommes arrivés plus
tard que prévu à notre gite du soir à cause aussi
des traversées difficiles de Grenoble, Chambéry et Aix-les-bains.
Tout cela en valait la peine car ces trois massifs montagneux nous
ont offert des panoramas extraordinaires.
Dimanche 1 juin
Pour répondre aux critiques de certains camarades qui garderont
l'anonymat, j'ai pris la tête du troupeau dès le petit matin
pour mener le train et effacer les 230 premiers kms en à peine 3
heures (pit-stop compris). Je voulais d'abord montrer que la California
n'est pas une moto pour handicappé et ensuite faire plaisir à
un copain qui n'arrêtait pas de raler parce que le rythme était
trop lent.
Après le déjeuner à Bourbonne-les-Bains, nous
sommes repartis sur un rythme modéré pour terminer les 320
kms restants. Philippe, à qui nous avions annoncé nos intentions,
nous a lachés après quelques minutes pour rallier Bruxelles
le plus rapidement possible.
Nous n'avons plus fait de halte culturelle mais seulement 2 arrêts
boisson (dont un à une station service) car il faisait vraiment
soif. Heureusement que les routes étaient très roulantes
car nous avons pu maintenir une moyenne élevée ce qui nous
a amenait à Couvin peu après 17h00.
Après une grosse frite et deux verres, Henri et Bernadette sont
rentrés sur Beaumont pendant que je terminais mon voyage pour arriver
chez moi peu après 19h00, juste bien pour faire coucou à
la famille, manger un bout, laver la moto et prendre un bon bain.
Remerciements
-
à nos hotes de 4 jours, Martine et Nicolas, qui nous ont accueillis
sans réserve et se sont montrés très aimables
-
à notre hote du vendredi, Jacques, pour l'hébergement et
aussi le petit-déjeuner du samedi matin
-
à Henri et Bernadette qui avaient bien préparé le
voyage (road-books, chambre d'hotes, intendance à Armissan, etc.)
-
à tous pour leurs compagnies.
Autant l'avouer, je suis aussi fier de ma contribution (quelques road-books
et réservations d'hotel) et je tiens à confirmer que je ne
suis pas du tout offensé si l'itinéraire n'a pas toujours
été suivi.
Anecdotes
-
humeur changeante dans le groupe, variant entre "beau fixe" et "orageux"
-
la California:
-
consomation très régulière: 5 L / 100 kms quelle que
soit la vitesse de croisière (surprenant, non ?)
-
excellent tenue de route; je n'ai pas réussi à la prendre
en défaut, et c'est tant mieux (sauf bien sur quand il y a eu le
phénomène de guidonage)
-
quelques explosions dans le pot d'échappement suite à une
tentative de démarrage manquée ou lors d'une coupure des
gaz à pleine vitesse
-
très peu de motards sur les routes les trois premiers jours - quand
il pleuvait - puis plein d'allemands avec bagages dès que le soleil
est apparu
-
1 kg de perdu pendant les 9 jours alors que je ne me privais de rien. Moralité:
faites de la moto pour perdre du poids ! C'est en tout cas ce que j'ai
dit à ma femme...
Rythme imposé
Afin de ne pas se froisser entre copains, j'aimerais rappeler quelques
règles de bonne conduite qui permettront à chacun de trouver
son bonheur, autant ceux qui aiment rouler vite que ceux qui portent leur
préférence sur la conduite "touristique". Ce serait dommage
de devoir définir un règlement officiel...
Le principe de base est que:
-
ceux qui veulent tordre la poignée sont libres de le faire, bien
entendu, et ne doivent pas imposer leurs choix aux autres et, inversement,
ceux qui veulent caresser la poignée sont libres de le faire et
ne doivent pas non plus imposer leurs choix aux autres
ce qui signifie que
-
chacun roule à son allure en suivant le road-book et en donnant
des points de chute (à ne pas prendre littéralement) où
on peut se retrouver pendant le parcours afin de prendre un verre ou tout
simplement s'assurer que tout va bien. C'est d'ailleurs pour cela que j'indique
sur mes road-books les pauses café et arrêts déjeuner.
-
de même, ceux qui préfèrent suivre sans road-book doivent
respecter le choix du rythme imposé pas le précédent
tout en s'assurant que le suivant (qui n'a pas le road-book non plus) est
toujours derrière.
Comme cela, tout le monde est content.
Cagnotte
Je suis assez "pour" l'organisation d'une cagnotte à condition que
tout le monde y participe ce qui signiifie que dès que une personne
n'y participe pas, l'idée doit être abandonnée.
Pour ce voyage, j'étais même prêt à garder
des comptes. Par personne, nous avons dépensé 100 euros (50
+ 10 + 20 + 20):
-
repas de samedi midi à Vitry
-
repas de dimanche midi à Brassac
-
boissons de dimanche soir à Saint Chély du Tarn
-
repas de lundi midi à Roquefort
-
repas de mardi midi à Brusque
-
repas de mercredi midi à Font Romeu
-
repas de jeudi midi à Estagel
-
repas de vendredi midi après Le Vigan
-
repas de samedi midi entre Saillans et Die
-
repas de dimanche midi à Bourbonne-les-Bains
-
plus quelques pause-café (Quillan, Saint Jean du Gard, etc.)
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